Les premières années de la Faculté à Montpellier ont fortement été marquées par le traumatisme de la Première Guerre mondiale, c’est pourquoi nous revenons brièvement sur cet épisode terrible.
Dès 1902 une note de l’administration sanitaire envisage de stocker médicaments et pansements au dernier étage de la Faculté, en cas de conflit… En 1914 les locaux de la Facultés sont transformés en hôpital militaire. A l’échelle de cette petite institution, les pertes sont lourdes : sur les 36 étudiants mobilisés durant le conflit, 10 d’entre eux et 8 anciens étudiants, pasteurs ou missionnaires trouvent la mort.
Deux professeurs sont mobilisés : Louis Perrier (1876-1953), comme médecin militaire à l’Arsenal à Toulouse et André Arnal (1871-1944) comme aumônier militaire dans la division marocaine de la Légion étrangère. Ce dernier, plusieurs fois blessé, eut cinq citations et la Légion d’honneur.
Fait remarquable : la Faculté ne cesse de fonctionner pendant la durée de la Guerre, même si elle est confinée dans trois pièces. Le Doyen Doumergue héberge des étudiants chez lui et y fait cours également. Les deux seules fois où la Faculté devra s’arrêter de fonctionner sont Mai 68 et… Mars 2020, l’année du Centenaire!
On lira avec profit l’article de Laurent Gambarotto sur la Faculté de Montauban pendant la Première Guerre mondiale paru en 1991 dans Etudes théologiques et religieuses.