Né le 7 juin 1932 à Bône (Algérie), E. Farese est baptisé dans l’Eglise catholique. Il fait ses études primaires et secondaires à Bône où il obtient, en 1948, le brevet d’études du premier cycle de l’enseignement secondaire.
EN 1950 il s’inscrit à l’École préparatoire de théologie protestante, alors à Saint-Germain en Laye, et réussit son baccalauréat moderne de philosophie en 1952. Il entre alors à la Faculté de théologie de Montpellier. Issu d’une famille pauvre, une partie de ses frais de scolarité est payée… en nature! Doté d’un coup de crayon exceptionnel, la Faculté lui propose de réaliser des portraits de professeurs, dont certains sont toujours accrochés dans le bureau du doyen actuellement. Il soutient sa thèse de bachelier en théologie en 1956 intitulée « Quelques réflexions sur la peinture contemporaine et l’art sacré ». Il choisit ne ne pas demander la consécration pastorale et veut se consacrer à la défense des opprimés de toutes nationalités et de toutes religions..
Installé en Région parisienne, il anime « Le grenier de Sarcelles », centre d’action culturelle et d’animation permanente de rayonnement international. Pasteur non de droit, mais de fait, par sa présence et son témoignage chrétien, il est également peintre, et considère ces deux activités comme celles d’un « laboureur » selon ses propres termes.
Il se fait connaître du grand public à l’exposition annuelle d’art graphique à Ancône (Italie) où il remporte la médaille d’or. Puis il obtient un prix hors concours au 3ème grand prix de peinture de New York, section composition. D’après Réforme, il participe à diverses manifestations de jeune peinture, non par goût des récompenses, mais pour voir évoluer d’autres peintres, pouvoir comparer leur marche à la sienne et s’affronter aussi à lui-même » (Réforme, 26 février 1972). Et selon André Gounelle, « il a su associer parole (et même l’écriture en publiant un livre avec Jean Cardonnel) et l’image, montrant qu’elles ne se contredisent pas mais s’associent. Sa parole, intelligente et intuitive, faisait voir, et ses tableaux, marqués par la lumière de son Algérie natale, parlent » (Réforme, 2-8 mars 2000).
Esposito Farese est décédé le 13 février 2000 et est enterré à Montpellier.
Pour aller plus loin :
A. Farese et J. Cardonnel, César et Jésus-Christ, Paris, Albin Michel, 1976.
Une émission « Radioscopie » de Jacques Chancel consacrée à E. Farese
Un billet sur le livre de Michel Guerrier consacré au groupe « Parolimage » de peintres, liturges, pasteurs protestants, dont faisait partie Farese.